miércoles, 17 de julio de 2013

LES MARIAGES FORCÉS


On ne le soupçonne pas assez, la saison estivale est le théâtre d'un bien triste phénomène, celui des mariages forcés. A l'aube des grandes vacances, Najat Vallaud-Belkacem et Hélène Conway-Mouret travaillent conjointement à la lutte contre ce fléau qui aurait touché près de 70.000 jeunes femmes depuis dix ans.
Crédits : Ministère des droits des femmes
Najat Vallaud-Belkacem et Hélène Conway-Mouret    "On a le cas d'une jeune fille par exemple, qui pensait sincèrement passer de bonnes vacances à Bamako, mais en arrivant, on l'a emmenée dans un village où il y avait une grande fête, c'était son mariage et elle ne le savait pas…" raconte Christine Beynis, présidente du GAMS au micro de France Inter. Le phénomène est difficile à quantifier mais on estime à 70.000 le nombre de mariages forcés ces dix dernières années. La période des vacances est déterminante, puisque c'est le moment où de nombreuses jeunes femmes reviennent dans leur pays d'origine pour voir leur famille.
    La loi est stricte sur ce sujet, le mariage doit réunir le "consentement mutuel, libre et volontaire des futurs époux". En cas de doute sur un mariage, l'officier d'état civil a la possibilité d'entendre chaque époux séparément, puis de saisir le procureur de la République s'il constate une situation anormale. Le mariage contracté sans consentement peut-être attaqué par l'un des époux ou par le ministère public, de même si l'on découvre qu'un membre de la famille ou tiers exerce une contrainte sur le couple.
Si vous êtes à l'étranger et de nationalité française, la loi française peut déclarer nul un mariage contracté sans consentement, bien qu'il soit célébré dans un autre pays.
    Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droit des femmes propose de compléter l'arsenal législatif afin de mieux anticiper les mariages forcés. Ainsi une nouvelle infraction sera incriminée : le fait de tromper quelqu'un pour l'emmener à l'étranger afin de lui faire subir un mariage forcé. Ce dernier n'a plus besoin d'être célébré pour qu'une infraction soit constituée, le projet délictueux peut ainsi être sanctionné en amont.
    De son côté, la ministre déléguée aux Français de l'étranger a lancé une enquête à échelle internationale sur la base du réseau diplomatique et consulaire, afin de déterminer une typologies des zones à risques par pays. Deux degrés de surveillance sont distingués, la vigilance normale et la vigilance renforcée. L'Afrique de l'ouest est la zone géographique la plus surveillée, mais l'Inde et l'Iran sont également concernés, ainsi que l'Indonésie et le Myanmar pour la zone Asie.
Les deux ministres misent sur une meilleure communication, notamment dans les écoles et les consulats afin de prévenir les jeunes femmes et de détecter efficacement les pressions familiales.
D'après lepetitjournal.com   Lundi 15 juillet 2013

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