HISTORIQUE

Les harkis sont les Algériens qui ont choisi de combattre le Front de libération nationale (FLN) aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie, qui eut lieu entre 1954 et 1962, date à laquelle les accords d’Évian furent signés. Ils mirent fin au conflit et ouvrirent la voie à l’indépendance de l’Algérie conduisant environ 100 000 harkis et leurs familles à s’exiler en France, craignant les représailles du FLN, après que l’armée française ne les ait désarmés et laissés seuls face aux représailles sanglantes. À leur arrivée sur le territoire français, les harkis et leurs familles furent rapidement regroupés dans des camps.


ENJEU MEMORIEL

Les supplétifs qui se sont battus aux côtés de l’armée française au cours de la guerre d’Algérie et que la mémoire collective métropolitaine a retenus sous le nom de Harkis, ont longtemps éprouvé le sentiment de ne pas voir leur histoire reconnue comme partie intégrante de l’histoire nationale.

C’est pour répondre à cette attente que les députés  et sénateurs, unanimes, ont voté la loi du 11 juin 1994 dans laquelle la République française témoigne de sa reconnaissance envers les rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu'ils ont consentis. Elle leur octroie notamment le statut des victimes de la captivité en Algérie, complété d’une allocation forfaitaire complémentaire, autres aides matérielles et dispositions diverses.

Ce même esprit a motivé, en 2001, la décision du gouvernement, prise à la suite de la réunion du Haut Conseil de la Mémoire Combattante et conformément aux vœux du Président de la République, de rendre un hommage particulier à ces anciens combattants sous la forme d’une journée d’hommage national, fixée au 25 septembre. En outre, l’hommage revêtant un caractère national, le site de l’Hôtel national des Invalides, à Paris, a été retenu comme symbolisant particulièrement le lien entre l’armée et la Nation.

Le texte de la plaque, retenu d’un commun accord entre l’administration et le groupe de travail, est l’article 1er de la loi du 11 juin 1994 qui marque le témoignage de la reconnaissance de la République française :

La République française
témoigne sa reconnaissance
envers les rapatriés anciens membres
des formations supplétives et assimilés
ou victimes de la captivité en Algérie
pour les sacrifices qu’ils ont consentis.

(Loi du 11 juin 1994, art. 1er)

Le Haut conseil de la mémoire combattante a décidé de reconduire en 2002 l’hommage rendu aux anciens supplétifs, puis a suggéré de pérenniser cette journée en l’inscrivant au calendrier parmi les journées commémoratives officielles.

C’est ainsi qu’a été pris le texte officiel instituant le 25 septembre « Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives », signé le 31 mars 2003 et publié au Journal Officiel le 2 avril 2003.
Source: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/25-septembre

                    11 novembre 1960 - Cérémonie commémorative. Guelma (Constantinois). Centre d'instruction d'Hammam Meskoutine. ©ecpad
Source de l'image: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/25-septembre