domingo, 3 de febrero de 2019

UN ENREGISTREMENT SONORE

DE L'ARMISTICE DE 1940

                        Le documentaire dévoile les conversations tenues dans le wagon.
Source de l'image: https://www.la-croix.com/Culture/TV-Radio/enregistrements-secrets-Rethondes-2019-01-27-1200998304

Comment ces documents ont-ils été retrouvés ?

Les documents ont ressurgi 75 ans après leur enregistrement. Par hasard. C’est un collectionneur français, Bruno Ledoux, qui les a trouvés, à la faveur d’une vente aux enchères en Allemagne en 2015. Il s’agit de gros disques en aluminium placés dans de grandes boîtes métalliques. Ces boîtes sont frappées des inscriptions « Présidence du Conseil » et « Administration de la radiodiffusion nationale », précise FranceInfo.
Bruno Ledoux les achète pour « quelques milliers d’euros », raconte-t-il à FranceInfo« Les disques n’ont qu’une face gravée. Et c’est à ce moment-là que je me rends compte, en appelant des amis, que ce sont des disques caractéristiques de 1940 », ajoute-t-il.
Pour protéger sa découverte Bruno Ledoux les confie à une société spécialisée dans la conservation de ce type de documents. Ils n’ont été lus qu’une seule fois avant d’être sauvegardés sur des bandes.

Qu'est ce qu'on y entend ?

Ces documents ne font pas de révélations sur les faits déjà connus par les historiens. Des caméras avaient bien capté l’événement, rappelle FranceInfo, mais, en 1940, elles n’étaient pas en capacité d’enregistrer du son. Ces enregistrements « redonne(nt) une vie à ce moment terrible pour les Français, où les Allemands tiennent leur victoire », explique Emmanuel Amara.
Ce sont les silences, les pauses, les voix, l’écho saisissant des échanges entre les différents protagonistes qui confèrent une nouvelle dimension à ces heures historiques. « On connaissait le contenu mais pas la psychologie. Ça peut permettre d’avoir une autre lecture de l’armistice, on voit dans quel état d’esprit il s’est déroulé », souligne Bruno Ledoux.
« Je tiens à vous dire qu’il y a certaines conditions que nous n’accepterons pas quoi qu’il arrive », entend-on affirmer le général français Charles Huntziger. Mais à l’issue de deux jours de négociations, ce sont bien les mots « la France est vaincue » qui résonnent, tandis qu’à l’extérieur du wagon, l’hymne germanique est joué par des militaires allemands. L’armistice est signée le 22 juin à 18 h 50.

Comment et pourquoi ces échanges ont-ils été enregistrés ?

C’est Hitler lui-même qui avait fait cacher, avant l’arrivée des Français, des micros dans le wagon autour de la table pour disposer d’archives autres que filmées. Les enregistrements audio sont faits grâce à une technique tout juste mise au point par une société allemande. Hitler est présent lorsque l’enregistrement est lancé. Un PC technique, dissimulé à proximité de la clairière suit attentivement les échanges.
À la table des négociations, les membres de la délégation française - les généraux Parisot et Bergeret, le vice-amiral Le Luc, l’ambassadeur Léon Noël et le chef de la délégation, le général Charles Huntziger - ne se doutent de rien. « À l’époque, il n’y avait pas de capacité technique, ce sont les premiers enregistrements sur bandes, on ne pouvait pas imaginer que ça puisse se faire », explique Xavier Aiolfi, expert en souvenirs historiques et militaires du XXe siècle, à FranceInfo.



Le collectionneur Bruno Ledoux et le réalisateur Emmanuel Amara révèlent des enregistrements inédits de conversations entre des officiels français et allemands. L'humiliation de la France, en 78 tours. Un enregistrement secret, destiné à prouver la soumission du pays vaincu aux exigences de l'Allemagne victorieuse, à l'occasion de l'armistice du 22 juin 1940. Hitler choisit alors le wagon de la défaite allemande de 1918, à Rethondes (Oise), pour y recevoir la capitulation française. En plus, il dissimule des micros pour graver à jamais cette soumission de la France. Cet enregistrement fait état des quasi-suppliques du général Huntziger, le chef de la délégation française.

Des enregistrements envoyés au maréchal Pétain

On entend le général Huntziger refuser de livrer son escadrille à l'ennemi, qui réclame pourtant ses avions. Même les conversations téléphoniques entre le général négociateur et le chef de l'armée française, le général Weygand, ont été piratées. Les 21 et 22 juin 1940, les magnétos allemands tournent à plein régime. 45 disques de 78 tours seront gravés et envoyés au maréchal Pétain pour lui rappeler les conditions de sa reddition.
Source: https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/armistice-de-1940-des-enregistrements-inedits-des-negociations-devoiles_3172691.html

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