viernes, 3 de marzo de 2017

SALÓN DE L’AGRICULTURE PARIS 2017
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La belle vitrine du Salon de l’agriculture cache la vie brisée des paysans français
GÉRARD LE PUILL

JEUDI, 25 FÉVRIER, 2016
HUMANITÉ DIMANCHE



Cette année, la mascotte du Salon de l’agriculture, Cerise,  une vache de race bazadaise, n'arrivera pas à masquer la crise qui touche tous les secteurs agricoles : production laitière, viande bovine et même la production céréalière. Il a suffi que l’offre dépasse légèrement la demande solvable pour mettre les paysans en grande difficulté. A l'autre bout de la chaine, le consommateur n'est pas à la fête non plus. Pourtant, manger sain, manger juste et manger tous, c'est possible.

Pourquoi le prix du lait a-t-il tant chuté depuis un an ?
Dans les pays de l’Union européenne, entre 1984 et 2014, la production laitière était régulée par des quotas de production par pays. Ils avaient été mis en place en raison d’une surproduction durable, du temps où les prix agricoles étaient garantis dans une Europe à 10 pays contre 28 aujourd’hui. En France, les quotas ont donné un droit à produire et à ne pas dépasser par exploitation. Ce système a permis aux producteurs de percevoir des prix réguliers et suffisamment rémunérateurs.
Sur proposition de la Commission européenne, les pays membres décidèrent d’abandonner cette politique de régulation à partir d’avril 2015. Dès 2013, beaucoup d’éleveurs laitiers, poussés par leur laiterie, ont fait le choix d’augmenter leur troupeau dans plusieurs pays d’Europe. La collecte laitière européenne a augmenté d’environ 5 % en 2014 et 2015. Parallèlement, les débouchés se réduisaient à l’exportation, obligeant des laiteries à transformer toujours plus de lait en beurre et en poudre. Les cours de ces deux produits devenus excédentaires ont alors baissé, et les laiteries ont baissé le prix du lait payé aux paysans.
En France, des coopératives laitières avaient vendu des nouveaux droits à produire à leurs adhérents. Tel producteur rencontré en septembre 2015 a dépensé 2 900 euros pour avoir le droit de produire 80 000 litres de lait de plus dans son année, passant de 530 000 à 610 000 litres. Mais dans « l’Action agricole picarde » du 29 janvier dernier, on apprenait que la coopérative « Lact’Union » avait payé la tonne de lait 311 € en 2015, contre 366 € en 2014. Dans le cas d’un producteur qui aurait livré 610 tonnes en 2015, il aurait perçu 33 550 euros de moins qu’en 2014 pour un même volume. Une somme qui correspond en gros à la rémunération du travail de deux actifs.

UN SALON QUINQUAGÉNAIRE

« Salon préféré des Français », avec 691 000 visiteurs en 2015, le Salon de l'agriculture rassemble depuis cinquante ans tous les acteurs du monde agricole à Paris : éleveurs, producteurs, régions, organisations et syndicats professionnels, instituts de recherche ou organismes publics. Organisé en quatre univers ­ élevage et filières, produits gastronomiques, métiers et services et cultures végétales ­, il abritera cette année 3 850 animaux de 330 races différentes, pour le plus grand bonheur des petits Parisiens et des autres. salon de l'agriculture, du 27 février au 6 mars. Porte de Versailles à Paris. Entrée: 13 euros (6 euros enfants 6-12 ans, gratuit moins de 6 ans). rens.: www.salon-agriculture.com
Source: http://www.humanite.fr/la-belle-vitrine-du-salon-de-lagriculture-cache-la-vie-brisee-des-paysans-francais-60008

Agriculture : les enjeux du salon, les nouvelles pratiques

À Paris, le Salon de l'Agriculture est un rassemblement populaire aux multiples enjeux. "Il y a d'abord un enjeu politique, car tous les candidats à l'élection présidentielle viendront ici, tous à l'exception de Jean-Luc Mélenchon. Il y a aussi un enjeu populaire. Certes, on ne battra pas le record de 2014, mais les organisateurs espèrent quand même accueillir plus de 600 000 visiteurs, dans un contexte forcément difficile. Il y a aussi l'enjeu économique pour les producteurs et les éleveurs qui vendent leurs produits au Salon de l'Agriculture. Il faut savoir que près de deux tiers des visiteurs effectuent des achats pour un panier moyen de 90 euros. Enfin il y a l'enjeu technologique : penser l'agriculture de demain, penser aux nouveaux moyens de production. Un exemple : les fermes-usines", déclare Julien Bigard en direct du Salon de l'Agriculture.

Les fermes usines se multiplient et font polémique

Entre la ferme des mille vaches, la plus grosse de France, les élevages en cage de poules pondeuses sur plusieurs étages et les porcs engraissés les uns contre les autres sans voir le jour, les fermes-usines se multiplient en France et font polémique. Sont-elles le modèle de demain ? Cette course au gigantisme fait-elle vendre ? À Saint-Martial-le-Vieux dans la Creuse, l'une des dernières mégafermes est surnommée la "ferme des Mille Veaux". Deux bâtiments neufs abritent depuis six mois les 400 premiers locataires : de jeunes mâles qui appartiennent à 45 éleveurs. L'objectif est d'engraisser les veaux pour les vendre au plus vite tout en respectant les normes européennes. Mais ce projet rencontre une opposition franche, un des bâtiments é été incendié il y a deux mois. Depuis un an, les manifestations se succèdent pour dénoncer les conditions d'élevage.
Source: Franceinfo tv  Mis à jour le publié le 
 son arrivée ce vendredi 24 février au Salon de l'Agriculture, Fine, la star de l'évènement se faisait un peu désirer. La mascotte est visiblement moins à l'aise en public que sur les photos. La vache affiche des mensurations modestes : 450 kg. Et surtout, une physionomie parfaite.

Plus de 600 000 visiteurs (vidéo)

 Alors que les autres invités s'installent tranquillement dans leur box, d'autres s'offrent une virée. Indienne, une vache venue du Jura, a pris la clef des champs. Quelques minutes de liberté volée et une grosse frayeur pour les pompiers, avant qu'elle ne regagne sagement son stand. Le salon ouvre ses portes samedi 25 février au matin. En neuf jours, plus de 600 000 visiteurs vont arpenter ces allées. Un rendez-vous toujours aussi politique, que François Hollande sera le premier à honorer.

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