jueves, 14 de noviembre de 2019

      HOMMAGE AUX SOLDATS DE LA
               I GUERRE MONDIALE

           
En Alsace, comme partout en France, les écoliers étudient leurs ancêtres les Poilus. Mais dans leur région, l’Histoire a été réécrite juste après la Grande Guerre : bien souvent, leurs aïeux n’étaient pas des soldats français… mais allemands ! Leur histoire a été effacée, leurs prénoms changés. Révélations sur un siècle de mensonges, gravés dans le marbre.  
Sous les drapeaux français en Alsace, les monuments aux morts dressent la liste des soldats tués dans la Grande Guerre. Comme Victor Wolff, mort en 1915, à 35 ans. Nous avons retrouvé son neveu, Ernest, 91 ans aujourd’hui. Et il est formel : Viktor n’a jamais été français : “il combattait pour l’armée allemande !” Il n’est donc pas mort pour la France : “c’était un soldat allemand, tout le monde était soldat allemand en Alsace”.  
50 000 soldats allemands… rebaptisés avec un prénom français  
Car entre 1871 et 1918, l’Alsace-Moselle (alors appelée Alsace-Lorraine) faisait partie de l’Empire Allemand. Tous les alsaciens nés pendant ces 47 années étaient de nationalité allemande.  
 "Ces soldats n’ont jamais été Français. Ils sont nés dans les années 1890 et ils ont combattu sous l’uniforme allemand, ils sont morts Allemands... Ils ont pour certains été tués par des soldats français !" 
                        Eric Ettwiller, Professeur agrégé d'Histoire, association "Unsri Gschìcht" à France 2
Mais leur histoire a été effacée. Leurs prénoms allemands, francisés après guerre par la France victorieuse, au nom de l’unité nationale, comme le démontrent les actes de décès retrouvés aux archives départementales. Par exemple : sur le marbre Sébastien, s’appelait en fait Sebastian. Léon était en réalité prénommé Léo, quant à Charles, c’était Karl jusqu’à sa mort. 50 000 morts auraient été ainsi rebaptisés par les autorités françaises dans les années 20.
Une réécriture de l’Histoire qu’Eric Ettwiler et son association, aimeraient voir décryptée dans les manuels scolaires. “On peut regarder à toutes les pages : il n’est jamais question de l’Alsace-Lorraine,” déplore-t-il. “C’est la région de nos élèves, donc leurs ancêtres ont combattu dans l’armée allemande mais ils ne le savent pas, parce que c’est écrit nulle part. C’est choquant parce que c’est une trahison par rapport à nos arrières grands parents.”  
Pas « morts pour la France »… mais inscrits sur les monuments aux morts  

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