lunes, 21 de marzo de 2016

Guerre d'Algérie : une date de commémoration qui fait polémique

Derniers préparatifs ce vendredi matin à Paris devant le monument en hommage aux victimes de la guerre d'Algérie. Demain, samedi 19 mars un président de la République participera ici pour la première fois à la journée nationale du souvenir. C'est le choix de cette date d'anniversaire que contestent de nombreux rapatriés d'Algérie. "La France nous a laissés tombé. On a perdu tout ce que nos grands-pères et arrières-grands-pères ont fait et on est parti une main devant, une main derrière", explique un homme. Pour un autre, la date choisie est "la date de la honte".


Nicolas Sarkozy rallie la cause des pieds-noirs

Mars 1962 : les accords d'Evian sont signés, mais après le cessez-le-feu, le règlement de compte commence. Des pieds-noirs comme des harkis sont massacrés. Ils sont un million, contraints de fuir l'Algérie. Ce vendredi matin dans Le Figaro, Nicolas Sarkozy dénonce lui aussi le choix du chef de l'Etat. La droite dénonce une manoeuvre électoraliste. "Le président de la République est tragiquement inefficace dans le domaine de l'économie, donc il se raccroche à un certain nombre de mythes de la gauche. Le 19 mars tout de suite après 1962, c'est une date qui a été réclamée, portée par le parti communiste et des compagnons de route du parti communiste", a commenté Hervé Mariton, député Les Républicains. Jacques Chirac avait lui choisi une autre date, celle du 5 décembre. Elle était volontairement neutre et faisait consensus.

Guerre d'Algérie : une date de commémoration qui fait polémique
Source:   Francetv Info Mis à jour le , publié le 
En décidant de célébrer la date du cessez-le-feu, François Hollande s'est attiré les foudres de la droite, et des harkis...


Guerre d'Algérie : les commémorations du 19 mars contestées
Il s'agit d'une cérémonie contestée. François Hollande a choisi le 19 mars pour commémorer le cessez-le-feu décrété en Algérie au lendemain des accords d'Evian. Il était présent ce samedi 19 mars, à Paris, pour la journée nationale du souvenir, qui associe l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Ce choix du 19 mars est critiqué par l'opposition, mais surtout par des associations d'anciens combattants et de pieds-noirs. Pour eux, cette date marque davantage le début de l'exil et le massacre de nombreux harkis et civils.

"Les mémoires de toutes les victimes reconnues"

"Le 19 mars 1962, ce n'était pas encore la paix", a indiqué le président de la République, avant de poursuivre : "C'était le début de la sortie de la guerre, dont l'histoire nous apprend qu'elle est bien souvent la source de violences. Ce qui fut tragiquement le cas en Algérie avec des représailles, des vengeances, des attentats et des massacres". Il a ajouté : "Le 19 mars, c'est ce qui annonce la fin du conflit et c'est pourquoi ce sont les mémoires de toutes les victimes qui sont reconnues"

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