jueves, 26 de marzo de 2015


20 mars Journée internationale 

du 

bonheur
              

LE BIEN-ÊTRE DES FRANÇAIS ET DES ESPAGNOLS

La poursuite du bonheur est un objectif fondamental de l'être humain!


L’agence européenne de statistiques vient de publier une étude dans le cadre de la journée internationale du bonheur (vendredi 20 mars). Selon cette enquête, lorsque l’on demande aux habitants de chaque pays d’évaluer leur niveau de satisfaction dans leur vie, les Espagnols se placent légèrement en dessous de la moyenne européenne.

Selon cette étude, sur une échelle de 0 à 10 près de 80 % des résidents européens ont évalué leur satisfaction globale de vie à 7 en moyenne (les données ont été récoltées durant l’année 2013). Les Espagnols, dont la joie de vivre a pourtant forgé leur réputation, seraient devenus plus pessimistes. C’est en réalité le reflet cruel d’une détérioration des conditions de vies en Espagne, et surtout sur les classes sociales déjà fragiles. Plusieurs éléments viennent malheureusement renforcer ce constat.
                                               

Les revenus faibles et les inégalités fortes
L’étude de l’agence met clairement en relation le niveau de satisfaction des foyers interrogés avec leur niveau de revenus. L’argent ne fait pas le bonheur ? Certes, mais lorsqu’il n’y a pas d’argent pour vivre, difficile de garder le sourire. Selon Eurostat, le salaire minimum est bien différent d’un pays à l’autre. L’Espagne enregistre en 2015 un salaire minimum mensuel de 756,70 euros, contre 1457,52 euros pour son voisin français… Et les Espagnols doivent attendre 65 ans et 35 années de cotisations pour pouvoir prendre la retraite. En plus d’avoir des revenus parmi les plus faibles d’Europe, l’Espagne voit également apparaître des inégalités importantes de revenus entre ses ressortissants. Le coefficient de Gini est un indicateur utilisé pour évaluer des disparités économiques au sein même de sa population. Toujours selon les données de l’agence Eurostat, l’Espagne présente en 2014 un coefficient de Gini de 33,7 en 2013, contre 31,9 seulement en 2008.

L’emploi
L’autre élément essentiel de la baisse du niveau de satisfaction des Espagnols est évidemment le taux de chômage auquel ils sont confrontés : avec taux de 23,7% enregistré fin 2014, il s’agit du niveau de chômage le plus élevé en Europe derrière la Grèce, en légère baisse toutefois par rapport à 2013.

La baisse du taux de natalité
Des niveaux revenus faibles, une pauvreté infantile et un taux de chômage élevé, autant de facteurs qui ralentissent les jeunes femmes espagnoles à l’heure de fonder ou d’élargir leur famille. Il est bien normal, lorsqu’on ne trouve pas de travail et que l’on peine à combler ses revenus, de changer ses projets de famille. Et les statistiques espagnoles sont le reflet  de cette tendance : le taux de natalité dans la Péninsule a baissé de 19,38% entre 2008 et 2013.

L’éducation et la formation

Selon les données du ministère de l’éducation, le niveau de scolarisation en études supérieures est en croissance depuis 2008. Cette année là, on comptait 1.391.253 étudiants inscrit en Grado, 1er et 2ème cycle d’études supérieures. En 2014, ils sont 1.412.673.  L’évolution est plus frappante avec les étudiants en Master : ils étaient 50.421 inscrit en 2008, contre 120.055 en 2014. Ce qui montre bien que les jeunes Espagnols ont compris qu’ils doivent poursuivre leurs études pour se donner davantage de possibilités sur un marché du travail saturé. D’autre part, ils se tournent plutôt vers des études professionnelles ou des cursus master afin de gagner en expertise. Ils ont malheureusement vu nombre de leurs grands frères sortir de longues études universitaires et n’avoir aucune possibilité d’emploi. Les jeunes se découragent dans cette société qui leur offre en théorie peu de solutions d’avenir. Le risque pour l’Espagne, est de voir tous ses meilleurs étudiants s’expatrier avec leurs compétences techniques afin de tenter, à juste titre, leur carrière à l’étranger.  Maria (79 ans) explique que sa petite fille est partie tenter sa chance au Japon à la fin de ses études universitaires : "Elle est partie faire un stage là-bas, et ils lui ont proposé un poste après, alors elle y est restée. Je suis contente pour elle, même si elle me manque, parce que ça lui plait. Elle a raison, il n’y a rien ici pour son avenir. Et maintenant sa petite sœur veut faire pareil !".



Viva España
Il convient toutefois de nuancer le discours et de rassurer : même dans une situation globale difficile par rapport aux autres pays d’Europe, il fait tout de même bon vivre en Espagne pour les classes moyennes. Selon les dernières données de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Espérance de vie moyenne en Espagne est de 82 ans, ce qui place le pays parmi les 15 premiers de ce ranking.


Source:  http://www.lepetitjournal.com/madrid/accueil/actualite-espagne/210794-bien-etre-les-espagnols-moins-heureux-que-le-reste-des-europeens-pourquoi

                             

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