FRANCE : UN HOMMAGE NATIONAL AUX HARKIS LE 25
SEPTEMBRE
Source de l'image: https://www.defense.gouv.fr/actualites/memoire-et-culture/25-septembre-journee-nationale-d-hommage-aux-harkis-et-autres-membres-des-formations-suppletives3
Le 25 septembre est la date choisie pour rendre un hommage national aux harkis et aux autres membres des formations supplétives en France. La secrétaire d'État aux armées, Geneviève Darrieussecq, devrait annoncer une série de mesures qui concernent cette communauté de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
HISTORIQUE
Les harkis sont les Algériens qui ont choisi de combattre le Front de libération nationale (FLN) aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie, qui eut lieu entre 1954 et 1962, date à laquelle les accords d’Évian furent signés. Ils mirent fin au conflit et ouvrirent la voie à l’indépendance de l’Algérie conduisant environ 100 000 harkis et leurs familles à s’exiler en France, craignant les représailles du FLN, après que l’armée française ne les ait désarmés et laissés seuls face aux représailles sanglantes. À leur arrivée sur le territoire français, les harkis et leurs familles furent rapidement regroupés dans des camps.
ENJEU MEMORIEL
Les supplétifs qui se sont battus aux côtés de l’armée française au cours de la guerre d’Algérie et que la mémoire collective métropolitaine a retenus sous le nom de Harkis, ont longtemps éprouvé le sentiment de ne pas voir leur histoire reconnue comme partie intégrante de l’histoire nationale.
C’est pour répondre à cette attente que les députés et sénateurs, unanimes, ont voté la loi du 11 juin 1994 dans laquelle la République française témoigne de sa reconnaissance envers les rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu'ils ont consentis. Elle leur octroie notamment le statut des victimes de la captivité en Algérie, complété d’une allocation forfaitaire complémentaire, autres aides matérielles et dispositions diverses.
Ce même esprit a motivé, en 2001, la décision du gouvernement, prise à la suite de la réunion du Haut Conseil de la Mémoire Combattante et conformément aux vœux du Président de la République, de rendre un hommage particulier à ces anciens combattants sous la forme d’une journée d’hommage national, fixée au 25 septembre. En outre, l’hommage revêtant un caractère national, le site de l’Hôtel national des Invalides, à Paris, a été retenu comme symbolisant particulièrement le lien entre l’armée et la Nation.
Le texte de la plaque, retenu d’un commun accord entre l’administration et le groupe de travail, est l’article 1er de la loi du 11 juin 1994 qui marque le témoignage de la reconnaissance de la République française :
La République française
témoigne sa reconnaissance
envers les rapatriés anciens membres
des formations supplétives et assimilés
ou victimes de la captivité en Algérie
pour les sacrifices qu’ils ont consentis.
(Loi du 11 juin 1994, art. 1er)
Le Haut conseil de la mémoire combattante a décidé de reconduire en 2002 l’hommage rendu aux anciens supplétifs, puis a suggéré de pérenniser cette journée en l’inscrivant au calendrier parmi les journées commémoratives officielles.
C’est ainsi qu’a été pris le texte officiel instituant le 25 septembre « Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives », signé le 31 mars 2003 et publié au Journal Officiel le 2 avril 2003.
Source: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/25-septembre
Source de l'image: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/25-septembre
Le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Atlantiques) est le symbole des soldats français que la République ne voulait pas voir. Ici ont vécu des milliers de familles de harkis, ces combattants qui avaient choisi de défendre l'Algérie française. Khaled Klech avait 10 ans en 1963 quand il est arrivé avec sa famille, dans ce camp où rien n'avait été prévu pour eux. "On nous a traités comme du bétail", explique ce fils de harki.
130 décès en deux ans dans le camp de Rivesaltes
Dès 1962, le camp de Rivesaltes devient la capitale des harkis. 22 000 personnes sont passées ici, sans eau, sans électricité. Le camp est balayé par les vents glacés des Pyrénées et l'hygiène est déplorable. En deux ans, le camp enregistre près de 130 décès, essentiellement des enfants et des personnes âgées. Comme des centaines d'autres, Khaled Klech attrape ici la tuberculose. Des conditions de vie indignes selon lui des services rendus par les harkis à la France. Il attend comme des milliers de familles que la France reconnaisse sa part de responsabilité dans le sort des harkis.
Source: France 2 France Télévisions Mis à jour le publié le
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