Philippe Gloaguen est le co-fondateur et le propriétaire du célèbre Guide du Routard. A l’occasion des 40 ans du guide, il est venu à Istanbul la semaine dernière pour célébrer cet anniversaire. Il revient avec nous sur les débuts de cette aventure…
Lepetitjournal.com d’Istanbul : Pourquoi avoir choisi Istanbul pour célébrer les 40 ans du Guide du Routard ?
Philippe Gloaguen (photo FF) : Le Guide du Routard est né en avril 1973. En 1972, mon ami Michel Duval et moi sommes venus en stop jusqu’à Istanbul afin de continuer ensuite sur la route des Indes. C’était le parcours classique de l’époque : Katmandou, Inde, Sri Lanka... Istanbul était donc notre camp de base en quelque sorte. On allait au Pudding Shop, un petit établissement où l’on mangeait pour pas cher. On dormait dehors dans un parc - aujourd’hui un parking pour autobus. C’était le début du Guide du Routard. Aujourd’hui, nous avons invité quelques journalistes français à revenir sur les lieux où cette aventure est née.
Philippe Gloaguen (photo FF) : Le Guide du Routard est né en avril 1973. En 1972, mon ami Michel Duval et moi sommes venus en stop jusqu’à Istanbul afin de continuer ensuite sur la route des Indes. C’était le parcours classique de l’époque : Katmandou, Inde, Sri Lanka... Istanbul était donc notre camp de base en quelque sorte. On allait au Pudding Shop, un petit établissement où l’on mangeait pour pas cher. On dormait dehors dans un parc - aujourd’hui un parking pour autobus. C’était le début du Guide du Routard. Aujourd’hui, nous avons invité quelques journalistes français à revenir sur les lieux où cette aventure est née.
Êtes-vous revenus à Istanbul entre temps ?Oui, bien sûr, j’ai dû revenir une quinzaine de fois. J’aime beaucoup cette ville, son ambiance générale, l’accueil des Turcs… Je les trouve sympathiques et industrieux. La Turquie devrait être un exemple pour le Moyen-Orient.
Préparez-vous quelque chose de particulier pour cet anniversaire ?On va sortir en septembre un livre de photos qui rassemble les 1.200 coups de cœur du Routard. Il comportera entre autres les meilleurs plans, lieux et paysages découverts en quarante ans de voyages.
Que retenez-vous de ces 40 années ?C’est d’abord une grande surprise que le Routard existe encore, parce qu’il a eu beaucoup de mal à naître. Avant d’être édités, nous avons été refusés par 19 maisons d’édition. Aujourd’hui, le guide fait vivre une centaine de personnes.
Vous revendiquez la paternité du terme “routard”, pour quelles raisons ? Dans les années 70, le terme n’était pas beaucoup employé, on parlait plutôt d’“autostoppeurs” ou de “hippies”. “Routard”, c’est un surnom que j’avais lorsque je travaillais pour le magazine Actuel. A l’époque, le rédacteur en chef ne se souvenait jamais de mon nom donc il m’appelait “le routard”, et c’est resté. Il était donc naturel de nommer le guide ainsi.
Êtes-vous toujours un “routard” ? Non, plus vraiment. Enfin, un peu. Pour être un routard, il ne faut pas de diplôme. C’est un état d’esprit. Que l’on soit riche ou plus modeste, le point commun c’est la liberté dans le voyage.
Est-ce que la crise économique vous fait vendre plus de guides ? En règle générale, oui. Comme l’image du Routard est le voyage pas cher, et que la crise entraîne une baisse de la concurrence, on observe une hausse des ventes, probablement due au rapport qualité/prix. La crise nous profite, comme c’était le cas pendant la guerre du Golfe, ou en 83… Mais la crise n’est bonne pour personne et je préférerais qu’il n’y en ait pas. L’ambiance est morose et certaines personnes souffrent. D’autant plus que je n’ai pas besoin d’elle pour vendre des guides !
Propos recueillis par Fanny Fontan (http://www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 9 avril 2013
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