LES MENHIRS DE CARNAC AU
PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO
Source de l'image: https://www.carnac.fr/Galeries-photos-et-videos/Patrimoine-megalithique
Les 4000 pierres levées cherchent à intégrer le prestigieux classement de l'organisation internationale. Le dossier de présentation a été finalisé par la commune du Morbihan. Son maire, Olivier Lepick, explique au Figaro pourquoi le projet n'avait encore jamais abouti.
Après des mois de travail, le comité scientifique de l'association Paysages de mégalithes, présidé par le paléontologue Yves Coppens, a remis le 12 décembre dernier à la mairie de Carnac le document essentiel à la première étape d'une candidature à l'Unesco. Il doit être transmis au ministère de la Culture. Le maire de la commune du Morbihan et président de Paysages de mégalithes, Olivier Lepick, revient sur l'histoire de ce site pluri-millénaire, premier exemple connu d'architecture humaine. Son absence au sein du Patrimoine mondial de l'Unesco constitue, selon lui, «une anomalie».
LE FIGARO - Pourquoi, selon vous, les nombreux sites mégalithiques concentrés dans le Morbihan méritent -il d'accéder à la prestigieuse liste de l'Unesco?
Olivier LEPICK - D'abord, par leur universalité. Dressés il y a 6000 ans, ils constituent le premier exemple connu d'architecture humaine. Leur richesse symbolique s'étend donc bien au-delà de la Bretagne et de la France: elle touche à l'humanité dans sa totalité. Au-delà de leur exceptionnelle valeur patrimoniale, je dirais que c'est aussi leur part de secret, inaltérée, qui fait leur valeur. Prenons l'exemple de la célèbre «Table des marchands» de Locmariaquer: cinq mille ans après son édification, les historiens continuent de s'interroger sur les conditions logistiques qui ont permis de transporter par mer ces 300 tonnes de granit avant de les déposer là.
De nombreuses interrogations restent en suspens sur la fonction qui était attribuée aux mégalithes par les hommes du néolithique. Ces monuments sont visuellement fabuleux, mais il y a aussi cette part de fable, de légende qui continue d'entretenir le mythe.
Le site de Locmariaquer dans le Morbihan est "là où se dressait le plus grand menhir du monde. Ce site exceptionnel fait partie du dossier envoyé" à l'Unesco, raconte Nicolas Chateauneuf sur le plateau du 20 Heures de France 2. Ce menhir était il y a 6 500 ans "haut comme un immeuble de sept étages", il pesait "180 tonnes, il se voyait à 20 kilomètres à la ronde. Sur son flanc, il y a une gravure qui symbolise de manière stylisée un cachalot parce que c'était une bête qui devait être très impressionnante pour les hommes de cette époque", poursuit le journaliste. "Pour eux, le grand menhir devait être une idole qui protégeait et qui marquait leur territoire".
2 500 ans avant la pyramide de Khéops
Pour dresser cette grande pierre, les hommes de l'époque ont usé de la force de leurs bras. "Le grand menhir n'était d'ailleurs pas seul, il faisait partie d'une longue rangée, un alignement exceptionnel de 19 menhirs, certains à peine plus petits que le grand menhir. Et à chaque fois, cela représentait des dizaines et des dizaines d'hommes qui devaient tailler la pierre, l'acheminer sur des rondins de bois parfois sur des kilomètres, parfois la dresser également avec des systèmes complexes de cordages et de leviers". Ce site date de 2 500 ans avant la pyramide de Khéops "et cet alignement était sans doute l'un des monuments les plus spectaculaires et les plus impressionnants au monde". L'effondrement du menhir est soit dû à un séisme soit à un changement de croyance.
Source de l'image: https://www.lelac-carnac.com/carnac/carnac-et-la-trinite-sur-mer/les-menhirs-a-carnac.html
No hay comentarios:
Publicar un comentario