25 NOVEMBRE JOURNÉE INTERNATIONALE POUR
L'ÉLIMINATION
DE LA VIOLENCE A L'EGARD DES FEMMES
Elles sont réunies pour adresser un message au président de la République, car, tous les trois jours, une femme est tuée par son conjoint en France. Sur internet, ces militantes ont diffusé une pétition qui a réuni plus de 700 000 signatures et une campagne de sensibilisation a été lancée. Elles plaident aussi pour la répression du harcèlement de rue, l'allongement des délais de répression et un âge minimum du consentement. Le futur "plan de sécurité sexuelle" du gouvernement prévoit pour l'instant de faciliter le dépôt de plainte et la répression du harcèlement de rue. Le délai de répression des violences sexuelles sur mineur passerait de 20 à 30 ans et un âge minimum du consentement serait fixé entre 13 et 15 ans.
Améliorer l'accueil des victimes
En 2016, sur les 225 000 femmes victimes de violences conjugales, seules une sur cinq a osé porter plainte. Dans cette gendarmerie, les femmes sont accueillies par un référent spécialement formé. Le 25 novembre sera la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, le président Emmanuel Macron prononcera un discours sur la lutte contre ces violences, grande cause nationale du quinquennat.
Violences faites aux femmes : le gouvernement lance un "plan de sécurité sexuelle"
Son visage est presque réparé, mais Maëlle ne se reconnaît pas encore tout à fait. Il y a quatre ans, elle a été défigurée par les coups de son petit-ami. Trente-six fractures, des mois de convalescence, un visage et une vie à reconstruire. Tout a commencé par un coup de foudre avec un camarade de sa classe de terminale. Alexandre est un bon élève, calme et gentil. Mais parfois, lors de banales disputes, il montre un autre visage.
Maëlle ferme les yeux, mais cette violence larvée va soudain lui exploser au visage. Le soir de son 20e anniversaire, elle sort en boîte de nuit avec son petit-ami. Le jeune couple bat de l'aile. Alexandre boit beaucoup. Ils se disputent et Maëlle décide de rentrer. Fou de rage, il la passe à tabac. La jeune femme est transportée aux urgences dans un état critique. Les chirurgiens resculptent son visage avec des plaques et des vis : six heures de bloc opératoire
Partager son expérience pour ne pas qu'elle se reproduise
Seul le procès lui a permis de tourner la page. Le jeune homme n'y a exprimé aucun regret. Il a été condamné à deux ans de prison, dont un ferme qu'il a purgé sous bracelet électronique. Alexandre doit désormais indemniser la jeune femme. Après deux ans de psychothérapie, les souvenirs des coups s'atténuent peu à peu. Maëlle est désormais infirmière et croit de nouveau à l'amour. Elle espère que son témoignage aidera d'autres jeunes femmes victimes de violences à ouvrir les yeux avant que les coups ne deviennent fatals.
Violences conjugales : le témoignage de Maëlle, défigurée à 20 ans
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