FUSILLADE
DANS UN LYCÉE DE GRASSE (FRANCE)
L'adolescent qui a ouvert le feu jeudi dans son lycée de Grasse (Alpes-Maritimes), et l'un de ses amis, complice présumé, ont été mis en examen samedi soir.
I
l voulait tuer une dizaine de camarades qu'il ne supportait plus. Killian, l'adolescent qui a fait cinq blessés en ouvrant le feu jeudi dans son lycée de Grasse (Alpes-Maritimes), a été mis en examen, samedi soir, pour «tentatives d'assassinats» tout comme l'un de ses amis, complice présumé. Les deux ont été incarcérés dans la foulée.
Par «ressentiment». Voilà comment Killian explique son geste fou, a rapporté, plus tôt dans la journée, la procureure Fabienne Atzori. Fasciné par les armes à feu et la tuerie de Columbine, ce fils d'un conseiller municipal de Grasse projetait de tirer sur 8 à 14 de ses camarades pour «mettre un terme aux mauvaises relations» qu'ils entretenaient.
«Il semblait animé à l'égard d'un certain nombre de victimes (...) d'un ressentiment tel qu'il souhaitait s'en prendre à leurs jours», a-t-elle précisé avant d'indiquer que le troisième adolescent en garde à vue, frère jumeau du complice présumé, a pour sa part été mis hors de cause et libéré.
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Des motifs «très variés»
Depuis plusieurs semaines, Killian, dont un expert psychiatre a conclu à l'absence de trouble mentaux, planifiait cette attaque visant plusieurs garçons et quelques filles. De «problèmes de comportement» à «des remarques qui auraient pu être formulées à son égard sur les réseaux sociaux», les motifs de son acte sont «très variés» selon la magistrate.
La thèse du harcèlement a été nuancée par la procureure. «Il souhaitait mettre un terme à des disputes avec des camarades, a-t-elle expliqué. Visiblement il avait des différends avec certains, par exemple au sujet de la musique qu’il écoutait (du métal), et de l’ambiance en cours. C’était une classe assez dissipée, alors que lui voulait travailler.»
Par ailleurs, l'assaillant «se défend de toute idée d'avoir voulu cibler quelqu'un en fonction de son origine ou de son orientation sexuelle». Aucune des personnes blessées -le proviseur et quatre lycéens- ne faisait partie de ses cibles lorsqu'il a franchi les grillages du lycée, avec les armes rangés dans deux sacs et le fusil caché sous un tissu.
Le silence du complice présumé
Le chef de la Police Judiciaire niçoise, le commissaire Philippe Frizon, s'est montré de son côté surpris par le comportement impassible du lycéen. «L'auteur des faits assume complètement son geste. Il s'exprime de manière calme, on a pratiquement l'impression que par moments, il est pratiquement déçu de ne pas être arrivé complètement à son projet».
Le rôle du complice présumé reste quant à lui très flou. Le jeune homme de 17 ans a gardé le silence devant les policiers. Non-scolarisé, il avait récemment été signalé par ses parents à la justice des enfants pour avoir écrit une lettre à un Américain détenu dans l'Ohio pour trois meurtres commis dans un lycée.
Après cette découverte, la justice pour enfants avait été saisie le 10 mars, soit six jours avant la fusillade au lycée Alexis de Tocqueville
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