Georges Moustaki (ici en 2008) ne peut aujourd'hui plus chanter mais garde l'énergie de s'exprimer, notamment avec la publication de «La Sagesse d'un faiseur de chanson».
Le 8 janvier 2009, Georges Moustaki, sur la scène du Palais de la musique catalane, à Barcelone, annonce au public que ses problèmes respiratoires l’obligent à arrêter de chanter. Deux ans après ces adieux forcés, l’artiste atteint par la maladie publiait La Sagesse du faiseur de chanson, formidable petit livre de souvenirs personnels et de réflexions sur l’existence (1).
À l’époque, nous avions demandé à le rencontrer pour évoquer cette actualité. Mais, très diminué, il n’avait pu nous recevoir. Dernièrement, un message est parvenu de son éditeur : Georges Moustaki se porte mieux. Toujours installé dans son appartement parisien au cœur de l’île Saint-Louis, sa « patrie », il est apparu le corps faible mais l’esprit alerte, économe de ses forces et le regard bienveillant, serein, prêt à se raconter.
LA CROIX : Georges Moustaki, comment allez-vous ?
Georges Moustaki : Ma maladie est donnée comme irréversible. Elle touche toutes les régions du corps et de l’esprit et me rend définitivement incapable de chanter. Je ne peux plus faire de sport, pratiquer le tennis de table qui fut mon exercice quotidien pendant quarante ans. Je m’exprime avec peine, mes muscles ont fondu. Je précède la question suivante : ça ne me manque pas.
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